lundi 30 avril 2007

Va y’avoir du sport !

Trop c’est trop !
C’est la troisième personne cette semaine qui me fait remarquer que j’ai grossi.
Comme si le fait de perdre mes cheveux ne suffisait pas !
Je me connecte donc toute la soirée sur internet. Je me cherche une salle de sport, mais ça ne me parle pas vraiment… Je n’y connais rien à rien, la dernière fois que j’ai pratiqué une activité physique remonte à la terminal ou je faisais de l’escalade ! Finalement je fais un scan mental de toutes les personnes que je connaisse qui soient mentalement déficiente, mais avec un physique de « Ken » (vous savez, le fiancé de Barbie. Celui qu’elle a plaqué y’a pas si longtemps que ça lors d’un coup de promo orchestré subtilement et de main de maître par MATTEL !). Finalement, un nom se met à clignoté en lettre rouge, et je sais à qui m’adresser : Greg ! (vous suivez ? Le barman avec qui je bosse.).
Au Bar le lendemain, je suis aussi dynamique que d’habitude, mais comme chaque Lundi, la semaine redémarre calmement. Il n’y a pas beaucoup de clients, à peine trois menthes à l'eau, deux café (et verres d’eau, evidement !) et un coca. J’en profite pour aller parler à Greg, et je lui expose mon problème. Enfin, je lui explique que j’ai décidé de me mettre au sport, et que je n’y connais rien. Il me dit qu’il va dans une petite salle de sport, et qu’il a justement une invitation pour la personne de son choix. Il me propose de me filer son invitation, et je le trouve sympa. Il me la donne à condition que je le remplace le lendemain matin, et je le trouve nettement moins sympa.
Mais comme ça au moins, je pourrais voir à quoi ressemble l’ambiance dans une salle de sport. On convient d’y aller le soir même. Le service finit, je passe rapidement chez moi, retourne l’appart pour tenter de retrouver un jogging… Putain ! Ou est-ce que j’ai bien pu foutre de ce survêt ? J’ai dû m’en servir une fois il y’a 2 ans… Ca y’est je l’ai ! Il servait de serpillère dans le placard sous l’évier ! Il est posé sous le pull Batman que ma tata Aglaé m’a offert pour mes 35 ans et qui me sert à faire les vitres. Dessous je retrouve également l’horrible service d’assiettes à l’effigie de Lady Dy que ma Mère m’a ramené de Londres il y’a un petit bout de temps ! Ca me donne des frissons, Comment peut elle avoir si mauvais gouts ?
Je me rends donc à la salle de sport, fumant une chtite clope sur le chemin, puis m’en grille deux autres en attendant Greg. Ce dernier arrive, frais comme une petite fleur de printemps au mois de Mai. Il me jette un regard amusé et me dit : « Allons-y ». On descend dans les vestiaires, il y’a peu de monde. J’enfile mon bas de jogging, j’ai déjà mon t-shirt XXL sans formes sur moi. Greg, lui est en tenue. Short ultra court, et débardeur moulant. Nous pénétrons la salle remplie de différents appareils, qui m’évoquent plus des scènes de tortures du moyen âge que de la salle de sport high-tech qui justifie son prix exorbitant par tout cet arsenal archaïque. La populace qui hante ce lieu étrange est très diversifiée, il y’a de vieux bedonnants rougeaux et dégarnis (non je ne suis pas comme ça… Pas encore du moins… Passons…), des vieilles harpies décolorées en survêtement synthétique fuchsia ou rose qui tentent de garder la forme, des filles moulées dans du spandex, les cheveux attachés en queue de cheval haute. Elles sont probablement secrétaires, adeptes du taïchi, du fitness, des régimes hypo-caloriques et des UV. A croire qu’elles ont un magazine « Elle » en guise de cerveau. Pour agrémenté le tableau, un groupe de monsieurs muscles parlent entre eux et plaisantent avec les poules sous emballage qui se pâment comme remplie d’extase en entendant (en comprenant ?) les blagues de ces pseudos « bogosses ».
-Pff… Pathétique. Greg ! Non mais regarde-moi tous ces pseudos superman ! Tout à fait le genre à ne pas avoir de cerveau sous leurs couches de muscle !
-Tu trouves vraiment ? Moi je les trouve sympa !
Et sur ce, il me laisse pour aller saluer les musclés qu’il à l’air de connaître plutôt bien. Ils échangent quelques mots et tous se tournent vers moi. Je m’approche ; Trébuche sur un tapis. Le rouge me monte aux oreilles. Ils me serrent (me broient) la main, un sourire entendu sur les lèvres. Bon, je sens que la séquence salle de sport va être longue. J’ai envie d’une clope.
-Par quoi on commence ?
- 25 minutes de cardio. Comme je n’ai pas la moindre idée de ce qu’est « la cardio », je le suis sans rien dire. Il se met sur un tapis de course, et il me montre le vélo à côté. C’est parti. Le début se passe plutôt bien, je suis heureux de voir que je tiens le coup facilement, je me sens fort ! J’ai peut-être une prédisposition innée pour le sport. Greg court à côté de moi, il se tourne vers moi et me demande si ça va. J’acquiesce en souriant. Soudain, Mon regard est attiré par un petit cadran sur le vélo… Et là, c’est le drame ! Je me rends compte que ça ne fait que trois minute et vingt sept secondes que je pédale, et je sens un point de côté qui me poignarde. La douleur me coupe le souffle. Je tente de garder bonne figure, mai ça va être dur. Greg se tourne à nouveau vers moi en souriant :
-Ca va sinon ? Quoi de neuf ?
-han…han… Oui, ça va ! Et toi ? Il continue à courir comme si de rien n’était, au même rythme… -Ben moi j’ai rencontré une fille…
-Comme c’est étonnant !
-Pardon ? Tu disais quelque chose ?
-Non, non, pas du tout continue.
-Oui, donc j’ai rencontré une fille vraiment sublime hier en allant bruncher… Tu la verrais, elle est brune, et vraiment bien gaulé… On a fini chez elle rapidement, car elle semblait frustrée, et là, waouh, c’était l’extase totale ! Je te le dit, je n’ai jamais vu de fille aussi cochonne! Avec elle je sens que je ne vais pas m’ennuyer, si tu vois ce que je veux dire ! Il conclue par un clin d’œil, au cas où je n’aurai pas compris le sous entendu salace ! Je boue de rage sur mon vélo ! Je pédale carrément à fond, au bord de l’apoplexie. Pourquoi est-ce que les gars comme lui ont toujours besoin d’exhiber leur tableau de chasse ? C’est d’un vulgaire tout ça ! Est-ce que moi je me vante toutes les 5 minutes ? (Bon d’accord, je n’ai pas de quoi me vanter, il est là mon problème…)
Je lève mes yeux et vois dans la glace un spectacle désolant: je ruissèle à grosse gouttes, rouges écrevisse, soufflant comme un bœuf ! Je suis encore plus pathétique qu’un petit vieux constipé sur son trône. Et le pire c’est que Greg, à côté de moi tel un sauveteur d’alerte à Malibu, n’a pas encore un centilitre de sueur sur le visage. C’est à ce moment que mes yeux retombent sur le cadran pour voir que ça fait 12 minutes que je pédale comme un con. Trop c’est trop, je stoppe net ! Je descends du vélo, et m’écroule sur le sol. Je me relève aussi vite que possible prétextant à Greg que je dois aller aux toilettes. Je le laisse s’admirer dans le miroir en face de lui et continuer sa course. Je pars marcher et tente de récupérer mon souffle à grande peine. Je tombe sur une conversation passionnante entre deux jeunes filles (à faire avec l’accent) :
-Non, mais sans rire, tu es trop bien foutue ma chérie ! Je t’assure ! Damien, ne peut que craquer pour toi !
-Oui, mais tu sais j’ai l’impression que Judith est complètement plus son genre, tu vois !
-Ben oui, mais si tu t’occupais plus de tes cheveux ! Moi Paolo il adore les miens, l’autre soir au tel….
J’ai l’impression que la vie est une question de choix… soit on est beau et bien foutu, soit on est doté d'un minimum de capacités intellectuelles. Les deux en même temps sont incompatibles.
Je trouve enfin les toilettes, me précipite sur le robinet, et bois. Beaucoup. Beaucoup trop. Je commence à avoir mal au ventre.
Et dire que ce n’est que le début. Finalement je rejoins mon bourreau qui quitte son tapis de course à peine essoufflé. Passons rapidement sur la suite. Chaque appareil est une torture et une humiliation nouvelle ! Je découvre des muscles à des endroits ou je ne pensais même pas que ça existait. Quand je peine avec des poids de 10 kg, Greg et ses singes de copains y vont tranquille avec des poids de plus de 80kg. J’ai l’air ridicule en prenant la pause sur les machines ! Pour eux, chaque exercice est un prétexte pour faire bander leurs muscles sous l’effort et dégager des millions de phéromones en faisant l’admiration de toute l’assemblée féminine ! (et de quelques mecs pas vraiment hétéros, j’en suis sure !).
La séance s’achève par des abdos… Beaucoup d’abdos… Je suis nul en abdos…
Quand je me redresse pour prendre enfin une douche, Greg m’annonce qu’il faut terminer par encore 20 minutes de cardio. Je suis tremblant, transpirant et énervé ; aussi je lui annonce que ça suffit pour moi. Il me dit qu’il me rejoint dans les vestiaires d’ici 20 minutes…
Il n’y a personne en bas. Je me fous donc à poil tout à mon aise. Je me voie nu dans la glace et j’hallucine grave : il me semble voir déjà émerger des muscles ! Je vois presque mes abdos se dessiner. Mieux encore, j’ai des abdos ! Ils sont là, cachés par une fine couche de graisse! Un mec sort des douches à ce moment là. Il a un bide si énorme que sa serviette a du mal à encercler sa taille. Je le regarde plein de compassion (de pitié) un sourire en coin, et file prendre une douche chaude qui est sans mentir l’une des meilleurs choses qu’il m’ait été donné d’expérimenter depuis longtemps ! Bien mieux que les menottes et le SM soft. Je me savonne, me frictionne, et ressors d’une excellente humeur ! J’enfile mon caleçon propre en rejetant un coup d’œil rapide dans la glace ! C’est ce moment que choisi Greg pour sortir à son tour de sa douche. Il est totalement à poil. Je découvre une musculature parfaite, comme dessinée à la règle et à l’équerre ! Tout est angle ! Une implantation de poils Harmonieuse, pas un défaut. Un sexe énorme. Un poil énervant. Je baisse les yeux sur moi pour me rendre compte que j’ai mis le caleçon bleue ciel à père noël en nounours que m’a offert ma petite nièce pour les fêtes. Mon ventre flasque ressort et semble être dessiné au compas et au rapporteur, mes poils poussent de façon disparate…
Je me sens très fatigué. Je m’habille en vitesse, remercie Greg pour cette séance et me précipite dehors ! Je marche rapidement, et je suis énervé ! Alors que je m’allume une cigarette, la sonnerie de la marche funèbre retentie sur mon portable.
-Quoi Maman ?
-Oh, ça va, si c’est pour être désagréable je raccroche !
-C’est vrai ? Tu ferais ça pour moi ?
-Bon, tout cynisme mis à part, je te rappelle que dans moins d’un mois c’est ton anniversaire, et comme il tombe un Dimanche, je me disais que pour une fois tu pourrais peut être le fêter à la maison.
-Tu sais, les fêtes, ce n’est pas mon truc.
-Tut tut tut, en plus j’ai déjà invité tata Aglaé et elle t’a déjà préparé un cadeau.
-Fallait pas !
-oh, sinon, tu sais ce qu’elle m’a dit la voisine ?
-Maman, je n’ai presque plus de forfait, faut que je te laisse !
-Mais c’est moi qui appelle ! Je raccroche.
Pas d’humeur. Putain, ras le bol de toutes ces conneries, ras le bol des filles, ras le bol du sport, ras le bol de ma vie, ras le bol de passer pour un con à longueur de temps !

mercredi 25 avril 2007

Maman

Je suis gros et moche. Maman me l'a toujours dis.
C'est pour ça que Papa est partie.
J'ai des lunettes à doubles foyers et j'ai mauvaise haleine. Je transpire beaucoup et je me dégarni.
Je n'ai pas d'amis. Mon lapin est mort!
Il paraît que je susi un peu idiot. Je ne travaille pas, mais je fais de jolies coloriages quand maman elle m'oblige.
Depuis que maman ne sort plus de la chambre ou je l'ai enfermée, toute la journée je me masturbe, je me tripote, je me tire sur la tige, je me branle, je jouis, j'éjacule en regardant des vidéos ou des filles transpirent, crient et font des trucs. J'aime beaucoup ça! Jamais ça me lasse!
J'ai mon zizi tout dur et maman ne me dis plus rien maintenant!
Internet je trouve ça chouette! je trouve des blondes, des rousses et des brunettes!
Le problème c'est que je crois j'ai une petite zezette. Mais je suis pas sur, en fait je ne la vois pas! Elle est sous mon gros ventre gras. Mon corps est moche, y'a des poils de ci de là, et de grosses vergetures violacées qui courent, se chevauchent par endroits, se rejoignent comme les cours d'eau d'un fleuve. Le problème c'est qu'elles ne mènent nul part. A part peut être sous mes aisselles, mais là c'est toujours moite. Parfois je me les frottes et je sens mes mains juste après. C'est une odeur que j'aime bien. Je trouve réconfortante les odeurs que j'aime bien. Parfois quand je suis dans mon bain, ben je pête. Ca fait des bulles mais ce n'est pas le savon. J'aime bien l'odeur du prout qui se mélange au savon de marseille. Et puis je me rappelle des filles d'internet, et je recommence, je m'amuse avec mon sexe. J'aimerai pouvoir le voir, mais je n'y arrive pas! Je me l'imagine sortant de son fourreau de chair, et je rêve parfois que des filles le touchent avec la bouche.
J'aime bien jouer avec mon sperme dans mon bain! C'est rigolo, ca flotte, on dirait que c'est l'apesanteur que j'ai vu dans l'espace une fois à la télé alors que maman s'était endormie. Et puis c'est gluant et rigolo! Et quand je ne jouis pas dans l'eau du bain, c'est tout chaud sur les doigts... Parfois je le sens, mais je ne le goute pas car je trouve ça très dégoutant.
Y'a trois jours j'ai eu 38 ans! Je suis content, vraiment! J'ai eu un lapin, mais il était nul! Il était très fragile! Je l'ai fait tomber de la grande table du salon, ben il s'est cassé une patte! J'étais triste, mais c'est bien car les lapins ça ne pousse pas de cris! Et j'aimais beaucoup le voir gigoté quand j'appuyais sur sa jambe tordue! Quand ma Maman elle a vue ça ben elle était pas contente du tout! Elle m'a donné une claque, elle a pris son rouleau à patisserie et elle a tapé sur le lapin! Elle a tapé, tapé, tapé! Moi je pleurais, et je lui disais d'arrêter, mais elle à continuer! Puis après ben le lapin il ressemblait plus à un lapin! On aurait dit la ratatouille de la tante Aglaée! J'ai pataugé dans la ratatouille c'était chaud comme de la soupe de tomate tiède! Et puis j'ai caresser les oreilles du pinpin, et j'ai rigolé! Maman m'a encore mis tout nus, puis elle m'a attaché à mon lit et elle m'a arrosé d'eau froide! J'ai beaucoup crié ce jour là! J'ai hurlé parce que je n'aime pas quand il fait tout noir, et dans ma chambre le soir il fait tout noir!
Mais je me suis arrêter car j'ai entendu les voisins tapé contre le mur!J'ai eu un peu peur!
J'ai appellé maman en demandant pardon, mais elle n'est pas venue! En plus il faisait froid dans la chambre et mes dents claquaient! Je sentais mon zizi devenir tout petit! Comme une petite fraise des bois! Mais j'en suis pas sur car mon zizi je ne le vois pas.
Après maman est revenue, et elle m'a demandé de dire la prière! Alors je me susi mis sur mes genoux, et ça m'a fait froid car le parterre était froid! Et puis je me suis levé, et j'ai senti l'amour du petit Jesus que maman elle m'avait appris! Et puis pour demander pardon pour le lapin, ben j'ai sérré très fort maman dans mes bras! J'ai sérré, sérré, sérré de toute mes forces! Maman en a tremblé de joie! Je l'ai senti même pleurer de joie, puis après elle était fatigué, alors je l'ai mise sur le lit et j'ai fermé la porte à clefs.
Et ca fait trois jours que c'est très bien car je regarde des trucs avec des filles cochonnes sur l'internet, et qu'en plus je mange plein de chocolat et de ravioli en boite que j'ouvre tout seul comme un grand! J'aime bien les raviois en boite, et c'ets très bon quand c froid! En plus la viande dedans, ben c'est trop de la viande de qualité, et moi j'aime beaucoup la qualité de la viande et de la tomate! Et puis je mange les chcocolat fouré à la menthe que ma maman ben elle cachait! En plus c'est trop bien car je ne vais plus dans la chambre! Je la laisse à maman! Moi je reste dans le salon! J'aime bien le salon car y'a la télé! En plus là je peux choisir ce que je veux,n alros je met des chansons avec des filles habillées comme sur internet qui chantent. Qaund c'est maman c'est toujours des questions pour un champions, mais il me fait peur le monsieur qui présente! Il ne repsire pas beaucoup. Il parle vite et je comprend pas ce qu'il dit! Il me donne des indices, mais c'est bizarre, car les indices ben ils m'aident pas. Or une fois j'ai demandé à maman ce que c'était qu'un indice, et elle m'a dit queça aidait les gens.
J'aime bien les murs du salon. Ils sont tapissés de papiers gris à rayure verte comme les soldats militaires! Dessus Maman à accrohé de très jolies assiettes en porcelaines blanches, et dessus y'a quelqu'un qui a peint des fleurs violettes de la montagne!
Y'a aussi sur le mur une belle horloge à aiguilles en plastique qui donne l'heure. Elle fait tic, tic. Ca m'énerve un peu. J'ai voulu gouter le vin de maman. C'était pas bon, ça m'a fait mal au ventre! En plus heureusement que maman est dans la chambre parce que j'en ai renversé sur la nappe. Ca sent mauvais maintenant! Plus mauvais que le dedans de ma bouche je suis sur! Ca sent même plus mauvais que la cantine du centre ou maman elle me met par moment.De toute façon je m'en fiche je n'irai plus au centre!
Je m'ennuie un peu. J'en ai marre de regarder des filles, j'ai envie de toucher!
Maman dort depuis 3 jours, papa ne reviens pas. Je n'ai plus de lapin, et j'en ai marre de toucher mon sexe. En plus ca sent mauvais dans la chambre ou maman dort!
J'ai décidé, je crois que je vais sortir tout seul En plus il fait nuit dehors! Evidement ca me fait un peu peur, mais je suis grand maintenant! Et puis maman si je ne décide pas elle me laissera jamais aller dehorstout seul!
Enplus y'a des lampadaires qui sont allumés donc on voit en pleine nuit comme si il faisait soleil! Je vais m'habiller tout beau pour sortir, avec ma chemise jaune, mon gros pull en laine tricoté par la tante Aglaée! Je met mes beaux chausons rayés, et je vais mettre mon bermuda vert qui à un petit trou dans la poche de gauche! Je vais aussi mettre la casquette Dingo que l'infirmière Judith qui fait les piqures elle m'a donné une fois car je n'avais pas pleurer. Elle est très jolie l'infirmière Judith! En plus elle à de gros nichons, alors quand elle vient ben j'éssaie de ne pas pleurer! Un jour pour me récompenser elle touchera mon zizi avec sa bouche! Mais là je n'ai plus envie d'attendre! Je vais sortir dans la rue et je vais aller toucher des filles! Je triturerai leurs nénés, je sentirais leurs foufounes, et elles toucheront mon zizi! Maman ne me le touchera plus jamais et ce sera bien fait! Aller, je compte jusqu'à trois et je sors pour toujours!
Un...
Deux...

mardi 24 avril 2007

Une nouvelle sur l'homophobie

Ecrire une nouvelle sur l'homophobie, voila une idée qu'elle est bonne.
Mais voilà: Comment trouver le ton juste? Un ton léger ? Un ton grave ? Voir graveleux ? Un peu d'acide (pardon, un ton acide !)? Un thon mayonnaise ?
Dois-je raconter des anecdotes personnelles rigolotes ou pathétiques du style :
Un jour, Madame K me raconte alors que je la shampouine (pédé et coiffeur, vive les clichés !) : « Je n'ai rien contre les homosexuels, mais je suis contre le mariage et l'adoption, car ils veulent adopter des petits garçons pour en faire des petits homosexuels. » Deux choix s'offrent à moi : lui briser la nuque (mais même si j'aime les hommes, la perspective de la prison ne m'excite que moyennement. A chacun ses fantasmes, je suis plus desperate housewife que prison break), ou lui répondre innocemment : « oui, c'est exactement ça! C'est un vaste complot afin que nous puissions conquérir le monde et devenir les maîtres de l'univers ! » Les trois poils sur le caillou de la vioque s'hérissent, ses babines se retroussent, puis plus rien, et je perds une cliente. Quel dommage !
Je pourrai aussi raconter comment Jean-Charles, Gendarme de son état (oui moi aussi ca me fait un peu peur !) que je connais depuis 15 ans, à qui j'ai même piqué une petite copine à l'époque ou je jouais à ainsi font font font (et faisaient « trois petits tours et puis s'en vont » dans la bouche des filles) me regarde droits dans les yeux (sans savoir évidement que votre vénéré serviteur est un invétéré inverti (répétez cette phrase très très vite vous verrez c'est énervant... Désolé, je m'égare !)) et me dit : « Moi de toute façon les pédales je peux pas les piffrer, je me les repère en 20sec chrono ! Ils ont tous une manière de te regarder, de marcher, de parler. Y'en a pas un qui m'approche! » Le pauvre me dit cela devant une petite assemblée d’amis qui tous sans exceptions sont au courant de ma modeste condition. Voilà qui illustre la jolie expression que j'aime beaucoup, beaucoup : « L'art délicat de passer pour un con ! » Surtout quand je lui demande : « et moi tu m'as grillé au bout de combien de temps ? » Bon passons sous silences ses "bafouillagements", toutes les couleurs de l'arc en ciel par lesquelles il passe, car mon pauvre JC est beaucoup plus bête que méchant : « Une fille qui se fait battre de toute façon quelque part elle aime ça ! » Oui, je vous le répète, ce jeune homme est gendarme. Mais ne tombons pas dans la gendarmophobie, je suis sur qu'il y'en a des très bien. Si, si, j'y crois ! Tout comme je crois qu'un jour Russell Crowe va frapper à ma porte torse nu et transpirant pour que je le laisse prendre une douche chez moi parce qu’il vient d'aménager l'appart d'à côté et qu'il n'a pas encore l'eau courante. Pardon je m'égare une nouvelle fois.
Des petites histoires comme ça, j'en ai plein ma besace, mais est-ce que ca permet de parler efficacement d'homophobie ? Est-ce que ca permet de retranscrire de la manière la plus juste, l'horreur, et la souffrance que certains d'entre nous ont subit ou subissent au quotidien, que ce soit mental : « Pédale, tantouse, follasse, fiote», ou physique : « coups, blessures, immolation, crachats, batte de baseball et barre de fer, tralalalère» Non, bien sur que non. J'aimerai pouvoir écrire une histoire d'amour qui chavire les cœurs à la brockback mountain (ou qui provoque des hauts le cœur à la bareback mountain), mais malheureusement je n'ai pas la verve (non, ce n’est pas vulgaire), et encore moins la fibre lyrique. Et puis, peut être que je n'ai pas beaucoup souffert, mais je n'aime pas m'apitoyer sur le pathos ! (Ca aussi c'est rigolo à répéter très vite !).
Vais-je parler du garçon qui fait faire boum boum à mon cœur, m'exposer et l’exposer en vous racontant comment il a perdu son emploi une semaine après avoir fait son coming out et comment il a décidé alors de quitter son pays? Je ne pourrai même pas y mettre le ton de bon ton, ou retranscrire son courage et son mental d'acier. (à défaut de son corps... Désolé mamour, mais arrêter de fumer t’as été fatal sur ce coup là!) Mal raconter reviendrai à minimiser la chose et c'est bien la dernière chose dont j'ai envie. Et si pour une fois on prenait le problème à contrepieds et qu'on parlait des homosexuelles homophobes? Car en vérité je vous le dis, nous vivons dans une véritable chaine alimentaire urbaine.
Dans la jungle (urbaine) terrible jungle, les homos se mangent les uns les autres tous les soirs ! (A chanter comme la chanson des POWOW et à prendre au sens figuré… Y’en a qui se mange les uns les autres au sens propre mais là n’est pas le propos !)
Dessinons un petit schéma : y'a des homos qui ne supportent pas les folles (lexique : mec un peu hystérique qui se trémousse de manière il est vrai un brin féminine sur du Mylène Farmer), qui se disent à tout pris « hors milieu » (Lexique : qui ne sortent vraiment jamais dans les bars et les restaux pour hommes joyeux parce que bon ça fait pédé quand même), qui ne supportent pas les crevettes (lexique : mec gaulé comme une crevette à savoir mikado, à savoir fil de fer c'est-à-dire grosse comme la cuisse d’un mannequin anorexique au régime.) qui se moquera d'un bear (Lexique : ours, ou nounours, qui veut dire grassouillet/douillet et poilu) qui se moquera d'une bear queen (lexique: Un bear avec des muscles à la place du gras, poil au dos !) qui se moquera d'une gym queen (lexique: un bear avec des muscles et sans poils !), qui se moquera d'une fashion victime (lexique: à savoir un homo qui s'habille exclusivement chez H&M oups j'ai fait de la pub !) qui se moquera d'un motard viril hors milieu mais qui suce des queues comme les copains. (Et voila que je deviens vulgaire, pardonnez moi mes paires, parce que je passe mon temps à pécher, et pas que les crevettes, et certainement pas les moules.). Le délit de salle gueule serait probablement hors sujet, au même titre que l'exclusion des séropos (la positive attitude n'est plus ce qu'elle était ma bonne dame, il n'y a plus de saison !)
Je devrais aussi probablement parler dans ma nouvelle du côté Lesbien (pas freudien, quoi que.) de la chose, mais là, mes connaissances en la matière se résume à la chanson de mécano qui m'a chaviré le cœur le jour ou j'ai compris que ca pouvait s'appliquer à deux monsieurs : Deux femmes qui se tiennent la main. Ca n'a rien qui peut choquer la morale. Raaaaaaaa, je craque!
La cigarette imaginaire que je fume (vu que j'ai presque arrêté de fumer dans la vraie vie pour faire plaisir à mamour!) me brule les doigts, et je bascule réalisant un fait étrange à mentionner dans ma nouvelle: L'homophobie n'existe pas ! (Non, partez pas, lisez la suite !)
L'homophobie est un terme employé pour parler de la haine de l'homosexuel, mais si on y réfléchie un tant soit peu, c'est un terme mal employé car la phobie est une chose bien différente de la haine ou de la violence. La signification du mot Phobie que j'ai trouvé sur google (un chouilla réinterprété je vous l'accorde, mais j'ai bien failli m'endormir en lisant la définition de wiképédia, qui disons le est pourtant ultra reader digest) c'est une peur panique limite paralysante, limite qui fait faire pipi dans sa culotte (quand on en porte une évidement) de quelque chose. Par exemple moi je suis totalement arachnophobe, et ça me donne plus l'envie de mettre de la distance entre moi et une bébête à huit pattes, plutôt que de taper sur une veuve noire, ou d'arracher gayment (si, c’est comme ça que ca s’écrit) les pattes velues d'une mygale; ou de bruler, de noyer, d'éventrer, de torturer, d'insulter, de planter, de zigouiller n'importe quel membre de la grande famille des arachnides (à ne pas confondre avec l'arachide, qui elle mérite toute ses tortures). A part peut être Spider-man. Mais ce n’est pas pareil. Enfin bon, peut-être que je suis idiot, et que je n'ai pas bien compris, mais dans ce cas je suis hor sujet sur le thème . Quoi qu'il en soit je n'ai jamais vue personne tomber dans les pommes ou faire un cauchemar après avoir vue Michel Serrault dans la cage au folle. Dans d'autres films ce n’est pas faux, mais pas dans celui là.
Peut-être que la solution est là, on pourrait faire une histoire de science-friction totalement originale avec un vilain homosexuel qui pond ses œufs dans la bouche de gens qui sont coincés dans un vaisseau spatial à destination de la terre, et ce serait affreux car des petits homosexuels sortiraient du ventre des gens en crachant de l'acide, et alors l'équipage survivant aurait la haine et ils voudraient a tout pris les éjecter du vaisseau ! Bon, c'est un premier jet (ne pas mal interpréter ce mot !), mais avec un bon renfort d'effets spectaculairement spéciaux, ainsi qu'un ou deux people, ca pourrait faire un carton ! En plus les acteurs aiment bien joués les méchants, donc ils se bousculeraient. On pourrait choisir au hasard Russell Crowe (tiens le revoilà !), et je pourrais réaliser, ou jouer la pauvre victime dans laquelle il pourrait pondre ses œufs. Je crois que je me suis encore égaré.
Ou alors je vais raconter l'histoire de Gérard (ça sonne bien, Gérard, ça sonne neutre !), qui est Homo (c’est une honte !), qui est juif (Beurk !) et black (quelle horreur !). Je lui donnerai bien un autre handicap comme être, muet, cul de jatte ou trisomique, mais ca ne serait plus plausible! Trouvons lui un métier, mais ne tombons pas dans le cliché de base ! Il ne sera pas coiffeur, il sera styliste. Pour développer un peu sa psychologie et le cerner, nous allons imaginer des goûts et une Personnalité à notre Gégé. Donc, notre protagoniste pour ne pas faire cliché n'aimera pas Mylène Farmer ! Il aimera à la place Dalida, killie Mynogue et Madonna. Il aura un beau petit Chiwawa qu'il appellera « sugar » (à prononcer chougare), et se promènera en permanence avec un Boa Rose autour du coup ! Evidement pour ne pas montrer ses premières rides, notre homofeujblack portera constamment des lunettes de soleil faisant la moitié de sa tête, et ne boira que de la Smirnoff ice. Pour couronner le tout, ben Notre Gérard parlera avec un cheveu sur la langue et marchera comme Paris Hilton bourré (dans le sens saoul) et avec une folle (non dans ce contexte ce n'est pas une insulte!) envie de faire pipi. Le problème quand on écrit c'est qu'on s'attache toujours un peu à ses personnages, or là maintenant que je le connais un peu, je me suis pris d'une profonde affection pour mon, Gégé. J'imagine un genre de Magloire, en beaucoup moins enervant. Sauf que lui il n’est pas cliché… N’est-ce-pas ?
Finalement je n'ai pas envie qu'il soit victime de haine, je veux qu'il soit couvert d'amour, de joie et de fleurs, sans pour autant que ca fasse porno des seventies... Alléluia !!!
Le brainstorming, se termine, il est 04h12 et j'ai toutes les clefs en mains à présent pour écrire ma fresque romanesque (ma nouvelle quoi). Ca parlera donc de Gérard et de mon amoureux au prise avec le gendarme et madame K au beau milieu d'une chaine alimentaire pleine d'araignée et de filles qui se tiennent la main au moment ou un vaisseau spatial avec à ses commandes un Russel Crow pondeur d'œufs se prépareraient à conquérir la terre.
Voila une histoire qui va surement bouleverser le monde et faire prendre conscience au genre (d’) humains que la haine de son prochain quelle que soit la raison, la couleur, la religion ou la sexualité est mal, et que nous devrions tous nous donner la main et faire une ronde tout autour de la terre en chantant des chansons de Joe Dassin ! ZaïeZaïeZaïe !
Je commence: Merde ! Ca fait déjà 2066 mots...

lundi 23 avril 2007

Enfermatique et Ordihorreur

Lundi matin au boulot :
-Greg, comment ca marche internet?
-T'as enfin compris qu'avec ta gueule tu ne pourras jamais rien trouver en réel! Me répond-il d'un rire gras.(...connard!)
-Tu choisis un serveur, tu t'abonnes et a toi le net.
-C'est quoi le meilleur serveur? - A toi de voir, ce n’est pas évident. Tout dépend ce que tu cherches, il y'a tout d'abord blablabla blablablablablabla blablablablablablablabblabla le moins cher blablablablablablablablablablabla blablablablablablabla blablablablablablablabla blablabla, téléphone compris blabla blabla blablablablab labl ablablablab lablablablabla... (C'est bizarre, j'ai complètement décroché au bout du premier mot. Je le fixe en inclinant la tête, j'esquisse un sourire en coin quand il rigole, et je me rends compte que vu de près, le père Greg commence quand même à avoir des rides... Ses jours sont compté, il sera bientôt tout fripé, et finis toutes les conquêtes qui viennent le chercher inlassablement tous les soirs! Il m'énerve...)
-Bla blablablablablablablablablabla blabla blablablablablablablablablablablablablabla le plus rapide pour afficher les pages blablablablablablablablabla et le câble aussi blablablablablablablablablabla téléphoner en même temps blablablablablablablablablab lablablablablab lablablablablablablablablablablablabla.... (Bon, j'ai encore mon linge sale avec moi, ça risque de commencer à sentir fort...Faudra vraiment que je passe à la lingerie tout de suite après le taff...)
-Bla blablablablablablablablablablablablablablabla alors tu dois vérifier le contrat blablablablablablablablabla blablablablablablablablablablablablablablablablabla, assistance technique blablablabla blablablablablablablab lablablablablablablablablablablabla...Tu as compris? (Tiens, je me demande si j'ai bien fermer la fenêtre de chez moi... S'il se met à pleuvoir ca va encore être trempé, mais d'un autre côté je ne supportais plus l'odeur de fauve, il fallait vraiment aérer...)
-T'AS COMPRIS? (braille-t-il)
-Heu, oui, bien sur pour qui tu me prends??? A la première heure (de l'après-midi évidement) le lendemain j'ai rendez-vous devant le « paradis de l'informatique » (Je ne vais pas donner le nom de Surcouf, ça leur ferait encore plus de pub gratos ! Merde ! C’est ce que je viens de faire… Zut de zut de crotte de bique… Passons.) Luca a bien voulu m'accompagner vu qu’il s'y connait en informatique, et que c’est mon amigo.
-Donc c'est bien internet que tu veux? Me demande-t-il septique en plissant les yeux.
-OUI! Je lui réponds avec une assurance à toute épreuve! (Je crois que même le jour de mon mariage, si je me marie un jour, je ne serai pas aussi déterminé !)
-ADSL? Haut débit? Téléphone compris? Avec le câble? 5 Méga? 3 mégas?
-Heu...
Il me dévisage et il me semble bien que pendant un instant il comprend le degré de se grand moment de solitude.
-Tu veux que je m'occupe de tout, c’est ça?
-On commence à parler enfin la même langue! Les portes automatiques s’ouvrent sur un monde hostile et froid. Nous foulons de nos pieds ces terres aseptisés et progressons tant bien que mal dans des rayons qui ne m'évoquent rien. C’est qu’il y’à des étages en plus ! Ils ont biens essayé de mettre des couleurs, mais ça ne trompe personne ! L’informatique est un domaine morne et ennuyeux. J'observe la population qui semble habité les lieux... Des hommes (et quelques femmes !) Boutonneux, binoclards, à cheveux gras et filasses... Ils semblent s'exciter sur de petites boites en plastiques et en cartons, ou sur des genres de cartes. Il me semble même entendre à un moment donner les mots "producteur ou processeur, carte gramatophonique, moteur 12 gigabites (je l'ai pas vu se porno là...Je vais essayer de retenir le nom). Soudain, alors que je ne m’y attends pas, collant de près aux talons de mon ami, un de ses étranges personnages se précipite vers nous, et j'en profite pour l'observer de plus près. Tout y est: des cernes dignes de mes plus grosses cuites ornent de magnifiques yeux rouges injectés de sang agrandis par des lunettes à double foyers... Les cheveux longs sont tellement huileux qu’en les pressant je suis à peu près certains qu’on pourrait faire frire les frites et les nugget’s d’un macdo de banlieue pendant au moins une semaine. Ses sortent de tentacules capillaires tombent sur un front où une multitude de cribles rouges violacés sont là pour témoigner que l'acné est un fléau ! Même quand on à dépassé la trentaine. Il se met à sourire, je mets en route mon zoom oculaire et…Oui ! C’est bien ça : un appareil dentaire... Je zoom un peu plus et je distingue entre les fils de fer des petits dépôts verdâtres… Il sert la main de Luca qui lui sourit (comment fait-il pour connaître quelqu’un comme moi et quelqu’un comme ça ?) et me présente. Je sers une main qui est évidement d'une moiteur répugnante, et alors que je l'essuie discrètement sur mon 501, ils entament une conversation qui ressemble à s'y méprendre à toutes celles que j'ai entendue jusque là. Cette fois, ça parle en plus de Star wars, du seigneur des anneaux, et de nuit en réseaux... Je ne cherche même plus à comprendre, je passe en même mode que la veille face à Greg: sourire et inclinaison de tête... En mon for intérieur je constate en plissant les narines que ca sent le poney, le fromage rance et un subtil relent d’égout... J'ai besoin d'une clope, je ne supporte plus se lieux, je commence à avoir des sueurs froides...
Je sors et attend Luca devant le magasin...
Le paradis de l'informatique, mon cul !

Arrivé chez moi, Lucas fait tout les branchements sur le pc que je me suis acheté sur un coup de tête l'année dernière. (Car tout le monde en avait un et que je voulais faire le mec trop dans le coup pour impressionner une fille qui semblait aimer la technologie, mais qui en fait s'est avérée....Heu, je m'égare là) Les branchements sont fait, les programmes installés y'a plus qu'à surfer. Luca me montre les rudiments: moteur de recherche, création de boite mail, et de programme de dialogue...Blablabla.... Mais il m'assure que ça viendra tout seul avec la pratique... Je le remercie et le met promptement à la porte avec dans la main un petit sachet de beuh pour le remercier de son aide !
Je me mets devant l’écran, vais sur le moteur de recherche qui commence par g, et tape d’une main tremblante :…..S……E……X……E
Un monde tout nouveau et merveilleux s’offre à moi ! Je passe un excellent moment !Le lendemain, je me précipite, j'allume le pc, je me connecte et... Ca ne marche pas ! C'est quoi se bordel ? Je réessaye ; toujours rien. J'appelle Lucas au bord de la crise de nerfs, il me donne des indications téléphoniques que je ne comprends qu'à moitié. Voyant que ça ne marche pas, il me dit:
-Heu, là je ne peux pas trop parler, je suis en train de faire évoluer mon pandragon en Iguanodon et comme ça je pourrai passer maître des chevaliers chevauchants... Tu n'as qu'à appelé le service technique, mais assieds-toi et fait le plein de clopes...
-Pourquoi?
-Tu verras. Bon je te laisse. Je prends la boite de la trucboxlive doom Z-3, compose le numéro au dos, m'allume une sucette à cancer et attend... Longtemps... La musique est absolument infernale, mélange de rire d'enfant et d’envolées lyrique. Je pense que si on voulait faire parler quelqu’un sous la torture, il suffirait de lui infliger ce gerbi sonore pour le faire craquer en 12 secondes.
On m'a annoncé il y a à peu près 10 minutes que je paierai 0,56€ la minute, et je n'ai encore parlé à personne. Finalement, je me rallume une clope quand quelqu'un me prend enfin en ligne: -Bonjour, Hervé Jefdooxidnh (ou quelque chose comme ça !), que puis-je pour vous? Il à une voix mielleuse. Je déteste ça. -Bonjour, j'ai un petit problème avec internet.
-Oui, quel est votre numéro client?
-Heu... Je n’en sais rien.
-Désolé dans ce cas je ne peux rien faire pour vous. Cherchez le, c'est nécessaire...
-Je, heu....
- Bon, donnez-moi votre nom. La voix mielleuse devient froide et autoritaire.
Je lui donne toutes les indications qu’il me demande et on commence... C'est très long. Il me fait aller dans des menus bizarre, me fait tout reconfigurer, me fait redémarrer au moins trois fois, me dit de patienter, puis il me fait tout désinstaller et réinstaller. Sachant que l'informatique est pour moi aussi concret que la fornication des mouches bleues en Afghanistan, il va s'en dire que ça prend du temps. D'un seul coup, alors que je sens ma patience arriver à son extrême limite, une voix "metalique m'annonce que mes trente minutes avec l'opérateur sont écoulées et me remercie de bien vouloir rappeler ultérieurement. Je me lève, me dirige dans la cuisine les poings crispés, je me sers un Gin to et trouve un demi pétard dans le cendrier. Je finis le joint et me rince la bouche avec l’alcool.
Je rappelle derechef, re musique chiante pendant seulement 13 minutes cette fois, (j'ai de la chance, non...?), et nouvel interlocuteur, qui est une interlocutrice:
-Camille Rinchouiller (ou quelque chose comme ça), que puis-je pour vous? Re voix mielleuse
-Bonjour, j'ai un petit problème avec internet. J'ai une voix sèche... Ma gentillesse et mon portefeuille ont des limites...
-Oui, quel est votre numéro client? Je lui donne mon numéro client à deux doigts de l'hystérie et lui explique tout ce qui s'est passé jusque là.
-Monsieur, je suis sincèrement désolée pour vous. (me dit-elle d'un ton compatissant.) -Comment ça?
-Vous êtes tombé sur une personne incompétente, nous avons eu un problème technique, et l'internet ne marche pas aujourd'hui. Il sera rétablit dans la nuit.
Je raccroche dégouté. J’ai mal à la tête, je suis épuisé, j’ai cette putain de musique dans la tête et j'ai envie de hurler. Je n’ai malheureusement personne sur qui gueuler sous la main. Si seulement j'avais un chat ou un chien...

jeudi 19 avril 2007

L'amour avec un gros "Q"

L’amour avec un gros « Q »

Partie 1

Le mois de Novembre est là. Il fait gris et froid, il pleut non stop, j'ai une angine et pour couronner le tout je suis à découvert.
A part ça tout va bien.
Peut être que si je fais les yeux de Bambi; mon charmant, gentil et non moins compréhensif banquier me prêtera de quoi subsister (payer le loyer en gros) jusqu'à la saison prochaine.
Y’a des mois de merde, des semaines pourries, et des jours déprimant. Tiens, en parlant de déprime : ce soir je dois voir Raphaël, un de mes meilleurs amis. Je le connais depuis une dizaine d'année, on s'est rencontré sur les bancs de la fac. C’était pendant ma deuxième première année d’éco il me semble. C'est d'ailleurs un miracle qu'on se soit croisé vu l'assiduité avec laquelle on suivait les cours... Lui en revanche Il avait un Papa qui était patron d'une grosse boite... Je vous laisse le soin d'imaginer ce que fait Raphi à présent.Il m'a appelé ce matin, car il a l'intention de me présenter Laurence, une fille qu'il a rencontré cet été sur la côte (la boite de papa marche bien.). Il est paraît-il amoureux. (Ce qui lui arrive en moyenne 4 fois par an.) Je vais passer une folle soirée à les voir dégouliner d'attention l'un envers l'autre à base de: "c'est toi qui raccroche, non, c'est toi, et gouzi gouzi, et smurch smurch, et mon nez, il est a qui mon nez..." (Pardon, je m'égare)
Rien que d'y penser, j'ai déjà la nausée ; mais c'est mon ami et je suis censé me réjouir pour lui. (Non ?) J'adore tenir la chandelle et le pire c’est que je ne pourrai pas lui dire ce que je pense réellement de son laideron avant qu'ils aient rompu… Dans environ trois mois… Non, je suis mauvaise langue, la dernière en date a duré Trois moi et 4 jours.Ce soir, en plus ils vont me présenter Daphnée, la meilleure amie de Laurence qui vit une tragédie avec son mec (la pauvre bichette).
Quelle soirée palpitante en perspective, non mais franchement, comment je peux faire pour me retenir de sauter de joie et de hurler mon bonheur au monde entier ?
A propos, il me reste de l'herbe... Au moins j'arriverai de bonne humeur et avec un peu de chance je vomirais dans la voiture et devrais rentrer précipitamment... (Et y’a des gens qui me trouvent négatif.)Raphaël sonne à ma porte au moment ou j'allume mon cône, j'en tire trois longues lattes et le laisse s'éteindre dans le cendrier en claquant la porte. Je monte dans sa voiture, la tête me tourne un peu, et je fixe les aléas de la vie parisienne par la fenêtre en acquiesçant à tout ce qu'il me dit sans vraiment écouter... On arrive place de la Madeleine, les vitrines des magasins chiques se succèdent et l'ambiance n'est plus la même que sur la rue de Rivoli...C'est incroyable comment une grande ville peut générée autant d'ambiance différentes en si peu d'espace. La pluie cesse, on se gare sur un passage clouté, l'air frais du dehors me fouette le visage et me remet les idées en places (un peu). Je tâte mes poches pour trouver mon paquet de cigarettes, mais je me rends compte que je l’ai oublié chez moi. La soirée commence bien.
Raphi me sourit et me dit de ne pas m'inquiéter, que j'en trouverai là où on va. C'est vrai ça, ou va-t-on au fait?Je le suis dans la rue, y’a pas beaucoup de monde le soir dans le huitième. On se retrouve au bout de cinq minutes devant le Bouddha Bar. La déco est pas mal, bouddha géant, lumière tamisée, musique zen : endroit pseudo branché pour Chalala parisien lambda. Je frissonne (la fièvre sans doute). Alors que je maudis le ciel (oui y’a un Dieu et je suis persuadé qu’il aime me torturer !) d'avoir payé mon paquet de clopes plus de 50 balles, je vois de charmante jeune fille moulée de soie rouge s'approcher de notre table. Je commence déjà à me sentir mieux et file un coup de coude à mon ami:
-Les voila!
Il me regarde d'un air choqué (de vierge effarouchée) et me rétorque:
-Les filles que je vais te présenter sont classes, ce ne sont pas de vulgaires pétasses en mal de queues!(C'est bien dommage...) Tiens, les voilas qui arrivent !
Dés que je les aperçois je me dis que j'aurai vraiment du prendre le temps de le fumer entièrement ce pétard...et même de l'agrémenter d'une bière ou deux...On dirait Laurel et Hardy, et habillé à la mode des années 80, du rouge à lèvre en plus ! (J'ai mal au cœur, pourvu que la soirée passe vite.)Après plus de trois heures de tortures d'ordre psychologique (en fait 20 minutes à ma montre) la première pause pipi de ces dames s'impose. Elles se lèvent en gloussant et filent vers les toilettes. Je me mets à prier dans ma tête pour qu'il ne me pose pas LA question fatidique !
Evidement moins de 30 secondes après il me demande avec la bouche en cœur (ou plutôt en cul de poule):
-Alooors? Tu les trouves comment ?
(Comment te dire ça sans te vexer mon ami? Je ne dirai pas qu'elles sont incolores et inodores car leurs vêtements sont du pire gout qu'il m'ait été donné de voir, et leurs eaux de toilettes carrouf me rappelle des fragrances cachées que je n'avais pas sentis depuis la vidange de la fosse sceptique de la maison de campagne de mes grands-parents il y'a de ça une vingtaine d'année. Elles sont juste bêtes à manger du foin, sans saveurs aucunes, et tellement amusante que je préfèrerais passer la soirée en tête à tête avec mon banquier afin qu'il me rappelle le montant de mon découvert et qu'il me précise ce que ça va me coûter en agios.). Je répond :
-Je les trouve absolument charmantes! (et y'en à qui disent que je suis mauvais acteur!)
-Et mignonnes hein!(J'ai vraiment la nausée)
-Tu m'ôtes les mots de la bouche! Elles reviennent un sourire aux lèvres, Laurence (Hardy) laisse même apparaître une dent en or d'un gout exquis. Je n'ai jamais compris pourquoi les filles depuis la nuit des temps vont aux toilettes à plusieurs...Que peut-il donc se passer là dedans? Elles ne font pas de trucs cochons... Ca j'en suis sure. Je pencherais plutôt sur un truc biologique genre une sorte d'hormone qui leur donnerait envie toutes en même temps... Pour moi c'est l'un des plus grands secrets de l'humanité avec la Starac et le fétichisme des pieds...).Je vous passe la suite du dialogue... (Je n'imposerais cela à personne ! Même pas à la grosse caissière désagréable du monop !) C’est aussi long et douloureux qu’une visite chez le dentiste quand il doit me refaire un plombage sans anesthésie !
On s'attarde pas mal sur les problèmes de cœur de la Daphnée (Laurel), de son ex Jérôme qui est une belle pourriture et de la chance qu'ont « Raphi » et « Laulau » présent à cette table de s'être trouvés.Je pense toucher le fond et j'ai chaud, je décide d'aller aux toilettes à mon tour pour me passer de l'eau sur le visage. Je m'excuse auprès de mes tortionnaires et quitte la table. Voilà que j'ai des vertiges maintenant, je bouscule malencontreusement une jeune femme qui se retourne:
-Tu peux pas faire attention espèce de…toi ?
-Natasha?!? Qu'est-ce que tu fais là?
De toute les filles de la terre, il a fallut que je tombe sur Natasha du bureau. La fille la plus belle du monde (de mon monde) avec son petit nez retroussé, ses jolis cheveux noirs en pétards et sa jolie taille toute fine ! Elle est même plus belle que Nicole Kidman, Tracy Chapman, et Batman réunie !
-J'attend des amis qui ne devraient pas tarder à arriver; et toi?
Inutile de dire que je n'ai pas envie que cette douce apparition voie les boulets auxquels je me retrouve enchaînés ! Ca risquerait de compromettre la chance hypothétique qu’il se pourrait bien que peut être un jour, elle puisse envisager la possibilité d’une éventuelle idylle avec moi. Je bafouille donc:
-Heu, ben... En fait j'attends moi aussi mes amis je ne sais pas ce qu'ils font...A ce moment là un rire hystérique de hyène enragée venant de derrière se fait entendre et arrive à couvrir la musique et le brouhaha de la foule pendant quelques instants... Suffisamment longtemps pour faire se tourner quelques têtes vers l'origine de se séisme sonore... Je me retourne lentement en espérant que ce n'est pas ce que je crois que c'est. Evidement si ! Quand je vous dis que Dieu m’en veux personnellement ! Daphnée (Laurel) est écroulée de rire, et je l'entends hurler "arrêtez tous les deux, je vais faire pipi!"Mon front ruisselle de sueur alors que je jette un coup d'œil à Nat qui avec son sourire en coin habituelle me dit:
-Y'a quand même des cas sociaux...
-Ca c'est sûr...Un petit silence s'ensuit suivi par un début de phrase de sa part:-Dis donc, ça fait longtemps qu'on à pas...Interrompue par:
-JAAAAAAAMMMESS, hé ho, JAAAAAAAMMMESS!Daphnée m'a vue... Avec le maximum de dignité qu'il me reste (c'est à dire pas beaucoup), je fais un signe de la main sans me retourner.
-Ha, je crois que tes amis sont là! Ce n'est plus un sourire en coin maintenant, c'est carrément une pub pour Colgate ultrabright. Elle me fait une tape sur l'épaule et me fait une bise sur la joue gauche... J'aimerai partir en courant mais je dois subir une toute dernière humiliation:
-Natasha on te retrouve enfin! (Un accent anglais.)
Deux garçons et une fille s'approchent de nous. Les deux garçons sont grands et bien bâtis, l'un est blond aux cheveux longs, l'autre est brun et coupé court. La fille quant à elle est menue et porte une petite robe en velours noire adorable; elle à les yeux brillants et tiens le grand blond par la taille. (Voilà, moi mes amis sont des grosses taches tirés d’un catalogue Tati, et les siens sont tirés d'une brochure Dolce & Gabana.)
-Stanley, Stéphane et Marie, je vous présente James.
Je sers la main des deux hommes, la tête recommence à me tourner de plus belle, je me penche sur la fille, lui fait la bise et constate qu'elle à la peau douce et un parfum un peu trop sucré. Puis je m'écroule.
Blackout.
Je reprends un peu connaissance dans ce qui me semble être une ambulance, j'ai encore chaud, j’entends des gens autour de moi; je perçois tout de très loin... J'ai envie de dormir...
Blackout.

Partie 2

Deux jours ont passé, je rentre de l'hôpital tout à l’heure. Ils avaient d’abord cru à un coma éthylique, mais en prenant ma température (ne me demandez pas comment, j'étais inconscient), ils se sont rendu compte que j'avais juste un truc bizarre. C'est un peu plus grave qu'une angine et un peu moins qu’une leucémie.
Ca me permet de prendre une semaine d'arrêt maladie légitime (pour une fois).
Raphaël est venu me chercher car il se sent un peu responsable. Enfin c'est ce que je crois, car sitôt assis dans sa 206 coupé qui sent presque le désinfectant, il se met à me parler de Laurence (un peu) et de Daphnée (surtout).J'ai tellement mal à la tête que je continue d'acquiescer à tout ce qu'il me dit et ne me rends pas compte qu'il insiste de plus en plus quant au fait de revoir la copine de sa chérie du moment ; tout absorbé que je suis par mes réflexions : « est-ce que Natasha voudra bien coucher avec moi après ça ?.. »
Bon, il est 15h22 les téléfilms de M6 et TF1 pour ménagères ménopausées battent leurs pleins et je m'ennuie... Tous les gens normaux travaillent, je n'ai pas envie de lire la pile de bouquin en retard que je me suis promis de lire pour montrer à quel point je suis cultivé et pour briller en société (à quoi bon, je n’ai pas de vie sociale de toute façon). Il ne me reste plus qu'à surfouiller sur le web... C'est bien fichu ce machin d’internet! J’apprends pleins de trucs intéressant qui ne me serviront jamais à rien, je fais des jeux débiles ou je dois rentrer des clefs dans des serrures, ou faire des créneaux à l'aide des flèches du clavier. D’ailleurs ça m’énerve, je n’y arrive pas ! Putain de jeu à la con ! ca me met en rogne et je sursaute quand le téléphone sonne.
Je réponds du ton le plus morne possible:
-Quoi encore ?
-HAHAHA James, quel farceur.
Je fais le tour rapide de mes connaissances susceptibles de rigoler aussi bêtement à cette simple accroche téléphonique:
-Daphnée.-
Voui, hihi, Comment vas-tu?
Il fut un temps pas si lointain; je l'aurais envoyé paitre, mais là, je ne suis pas en état de marche, les médocs doivent faire leurs effets après tout.
Je converse donc normalement (j’essaie) avec l'amie de l'amie de mon ami en me disant que je suis peut être trop exigeant. Elle est déjà sympa de m'appeler pour prendre de mes nouvelles, elle est disponible et puis un style vestimentaire douteux ça peut se changer. Finalement on se fixe un rendez vous la semaine suivante. Elle voudrait plus tôt mais je veux reprendre possession de tous mes moyens. J'ai lu une étude récente qui prétendait que les filles les plus moches sont souvent les meilleurs coups... Et il se trouve que j'ai vraiment besoin de m’accoupler, ça devient vital. Arrive le Mardi soir: on à rendez-vous à la Bastille vers 21h... L'heure approche et alors que je me prépare, je reçois un SMS:"Prob, te rejoins ché toi + tar." Bon, ça commence mal... En plus j'ai horreur des sms. La plupart du temps j'ai besoin de rappeler l'interlocuteur pour comprendre ce qu'il a voulu me dire. Là ça va c'est encore compréhensible… Mais je suis censé faire quoi? Elle me rejoint, mais je fais quoi d'ici là? Et la partie de jambe en l'air que j’avais prévue? Bon, je vais me servir un chti drink apéro et zapper sur les programmes passionnant de la télévision hertzienne.
Elle arrive deux heures plus tard alors que je finis la pizza que je me suis commandée en Désespoir de cause. Evidement la dernière bouchée m'échappe des mains et tombe sur ma chemise blanche, j'aurai eu l'air trop fin sinon. Je lui ouvre la porte et constate qu'elle est trop maquillée (remarque, ça veut dire qu'elle fait des efforts pour me plaire, peut être que le lit va tanguer après tout), son parfum est différent mais tout aussi désagréable.
Je décide de ne pas m'arrêter sur ce détail, ni sur le fait que les boucles de ses cheveux me font plus l'effet de poils pubiens que de jolies anglaises, ni sur le fait que son jean rose bonbon et sa chemise jaune simley la boudinent tel un petit salami transgénique (hum!).Elle entre sans mot dire en faisant une tête bizarre. Je lui propose à boire; elle décline, s'assoit sur mon petit canapé (qui paraît encore plus petit quand elle est dessus) et tapote la place à côté d'elle pour que je la rejoigne. A peine ai-je posé mes fesses sur le tissus qu'elle se jette sur moi et m'embrasse goulument, qu’elle m'arrache la chemise en soufflant comme une bête alors que moi je la regarde l'air un peu affolé:
-J'ai envie de toi, prend moi!
-Heu, je, ben....
Ces lèvres se posent (s'écrasent!) à nouveau sur les miennes avant même que j'ai pu répondre quoi que ce soit. Ses gestes sont précipités, nerveux et désordonnés, (je ne pensais pas que je dirais ça un jour, mais les préliminaires ça peut avoir du bon...) Elle tente de défaire ma ceinture, fait un faux mouvement et me donne un coup dans les parties. Je me plie en deux, mais elle recommence à m'écraser alors que sa langue mouillée fouille au plus profond de mes amygdales. Finalement elle arrache trois boutons de mon jean, et je me retrouve à poil, bandouillant à moitié. Elle se lève et enlève ses vêtements à la va-vite, elle s'accroupie et se jette goulument sur ce que j'ai de plus précieux au monde! J'ai beau ne pas être monté comme Rocco, je sens chaque coup de dent sur mon membre devenu à peine plus rigide. Pour couronner le tout, la voir nue me permet de contempler chacune de ses vergetures blanches et irrégulières là ou la peau s’est élargie plus que de raison. Finalement le supplice cesse, elle sort un préservatif, me l'enfile et commence à m'enfourcher en gigotant dans tous les sens et en poussant des petits cris.
Je fais un gros effort de concentration pour faire le vide en moi et penser à tout pleins de jolies paires de fesses, de filles magnifiques en lingerie, de baisers langoureux entre une rousse et une brune, mais rien n'y fait. Je commence même à avoir mal au dos à force de supporter son poids remuant. Son ventre et ses bras font comme la gelée que je mangeais petit à la cantine et je sais que je n'y arriverais pas. Je fais alors une nouvelle chose que je n'aurais jamais cru faire un jour. Je pousse un long grognement en fermant les yeux pour faire comprendre au pachyderme que j’ai tout donné. Elle cesse enfin, et m'inflige une dernière succion bruyante.Je file aux toilettes pour qu'elle ne puisse pas voir que la capote est aussi vide que mes bourses pleines. J’en profite pour me passer de l'eau sur le visage et me rincer la bouche. Je me prépare à retourner l'affronter. Je pénètre dans la pièce, elle est assise en fumant une de mes cigarettes. Décidément, aucune tenue ! Je m'approche calmement, me demandant ce qu'on va bien pouvoir se raconter.
Un silence gêné de quelques secondes s'installe entre nous, mais elle le brise de sa voix nasillarde:
-Je dois te parler...
-Oui? (allons bon.)
-Mon ex, tu sais, Jérôme?
-Le connard à la queue de castor junior? Ce Jérôme là?
-Oui...
-Ben quoi ?
-C'est en couchant avec toi que j'ai compris que je l'aimais.
-...
Deux options s'offrent à moi alors que mon ego tombe en pièces détachées: soit je le prends bien, soit je le prends mal. J'opte pour la deuxième solution vue l'épreuve abominable que je viens de subir et que j'ai vraiment les nerfs. Je lui réponds de mon ton le plus cynique:
-Ravi de t'avoir rendu service.
-Merci, c'est très gentil à toi de l'accepter si bien.
Putain, elle est trop conne ! Elle ne comprend même pas le second degré. Voyons voir… comment lui faire comprendre les choses le plus simplement possible :
-TOI Y'EN A ETRE UNE GROSSE CONNE. MOI VOULOIR VOMIR QUAND MOI VOIR TOI! TOI PLUS BETE QUE LA PLUS BETE DES SPICES GIRLS! EVE ANGELI ETRE UNE LUMIERE A COTE DE TOI! CAPPICHE?
La suite est rapide et douloureuse.
Rapide car elle reste quelques instants à me fixer avec ses grands yeux inexpressifs, puis elle se rhabille rapidement en pleure, quitte mon appart, et j’espère ma vie !
Douloureuse car Laurence par solidarité féminine rompt aussitôt avec Raphaël; et ce dernier me jugeant (grand Dieu!) responsable, décide de gentiment et amicalement (cela va s'en dire) me casser furieusement la gueule. Je crois que nous ne sommes plus trop amis à présent.
Consolons-nous: le cannabis fait passer la douleur. Ils l'ont dit dans urgences, et si urgences le dit, ben moi je m'incline et j'y crois à mort!

Chic, un nouveau Blog!

Ca y'est, le pire est arrivé!
Je me suis mis au Blog.
Mais pouce!!!
Je vous arrête tout de suite!
Les p'tits vicieux qui voulaient avoir des détails scabreux sur ma vie vont être déçus.
Je vais profiter de cet espace pour écrire des petites histoires. Rien de plus, rien de moins.
Si vous avez le courage de les lire je pense que votre Karma gagnera des points.
Si vous me laissez un petit commentaire, mon coeur en sera tout palpitant.
Vous êtes prêt?
C'est parti.